Féminicide à Léogâne : La coordonatrice du ROFGL condamne fermement la violence faite aux femmes

Dans un communiqué publié ce 10 septembre 2024, Mme Olsen Fleurinord Augustin, à travers le Regroupement des Organisations des Femmes de Gressier et de Léogâne (ROFGL), dénonce avec vigueur la recrudescence des violences faites aux femmes, à la suite de l’assassinat tragique de Mika Moril, survenu le 6 septembre à Léogâne.

La coordonatrice de l’organisation, dans ce communiqué rendu public ce mardi 10 septembre, exprime son indignation face au meurtre de Mika Moril, une jeune femme tuée par son ex-compagnon. Ce féminicide, qualifié d’attentat intolérable aux droits humains, illustre la violence systémique exercée contre les femmes dans la société haïtienne.

Dans son message, Mme Augustin insiste sur le fait que cette tragédie n’est pas un incident isolé, mais plutôt le reflet d’une société où les violences faites aux femmes sont largement tolérées. Elle dénonce ces violences — qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles — que subissent régulièrement les femmes et les jeunes filles. « Le féminicide n’est pas un acte isolé, mais le reflet d’une société inégalitaire, où la violence contre les femmes et les filles est tolérée. Ce sont toujours les femmes et les filles qui subissent diverses formes de violence, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles. C’est un phénomène que nous ne devons pas minimiser », a souligné la militante féministe, insistant sur le fait que ce phénomène nécessite des actions urgentes.

Mme Augustin, au nom du ROFGL, a également exprimé sa solidarité avec la famille et les proches de Mika Moril, ainsi qu’avec toutes les personnes touchées par ce crime. Elle appelle les autorités locales et nationales à agir immédiatement et à renforcer les lois et politiques de protection des femmes. Selon elle, la justice et la police doivent redoubler d’efforts pour lutter contre les féminicides et garantir aux victimes un environnement sûr, afin qu’elles puissent dénoncer ces actes.

Elle insiste également sur l’importance de mener des campagnes d’éducation et de sensibilisation visant à changer la perception de la place des femmes dans la société, dans l’objectif de prévenir les violences futures.

« Le ROFGL réaffirme son engagement indéfectible à combattre toutes les formes de discrimination et de violence contre les femmes, et lance un appel à la société haïtienne : ‘Il est temps d’agir, la violence n’a aucun sens, et le silence n’est plus une option’ », a-t-elle écrit.

Ce communiqué, diffusé ce 10 septembre, rappelle une fois de plus l’urgence de mettre fin à la violence basée sur le genre, alors que de tels drames continuent à endeuiller les familles haïtiennes.