Carrefour: ACTIF et JEUNES HAITI lancent « Demen ka bèl »
Les organisations “Action Communautaire de Transformation et d’Intégration Formelle (ACTIF)” et “Jeunesse Engagée pour l’Unité Nationale et l’Épanouissement d’Haïti (JEUNES HAÏTI)” ont animé, à Carrefour, une semaine d’ateliers d’initiation à l’entrepreneuriat au profit de 30 jeunes femmes âgées de 18 à 30 ans. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Demen ka bèl ». HPost5 s’est entretenu avec l’un des responsables.
HPost5 : Parlez-nous un peu du projet « Demen ka bèl » ?
Jean Rony Charles : « Demen ka bèl » est un projet dirigé par ACTIF en partenariat avec JEUNES HAÏTI pour réaliser des activités ciblées conçues pour avoir un impact important sur les bénéficiaires.
Malgré une situation qui laisse un doute sur l’avenir, il est toujours important de comprendre que cet avenir doit être préparé, en plaçant les principaux acteurs concernés au centre des activités. Nous parlons en particulier des organisations qui participent à différentes actions communautaires et des jeunes qui incarnent réellement l’avenir.
Dans l’ensemble, il s’agit de proposer un ensemble d’activités qui favorisent le développement des jeunes à la fois personnellement et professionnellement.
HPost5 : Dans le cadre de ce projet, vous organisez cinq jours de formation pour les femmes dans la municipalité de Carrefour. Quels sont les feedbacks ? Êtes-vous satisfait du déroulement de l’activité ?
JRC : Les retours sont généralement très positifs.
ACTIF et JEUNES HAÏTI sont deux structures qui reposent sur la qualité et l’efficacité dans leurs projets. Le cadre idéal pour une telle formation est de mettre en place un système dans lequel le respect de l’intégrité est un pilier essentiel.
Nous sommes vraiment satisfaits du déroulement de la formation qui comble jusque-là toutes nos attentes. D’ailleurs l’ambiance et l’engagement qui caractérisent chaque séance témoignent largement de la réussite de cette aventure que les participantes tarderont certainement à oublier.
HPost5 : Vous organisez également un concours de projet d’entreprise à la fin de la formation…
JRC: En effet. Ce concours de projet a pour objectif d’encourager la créativité et l’esprit d’initiatives des participantes ; soutenir des projets innovants et viables, avec un potentiel d’impact social ou économique ; offrir un cadre de mentorat et de développement professionnel en mettant à leur disposition des ressources clés et l’accompagnement nécessaires à la concrétisation de leurs idées.
Ces récompenses incluent un prix de 30 000 gourdes, un accompagnement professionnel (mentorat, conseils juridiques, promotion digitale) ainsi qu’un soutien technique et médiatique (création de site web, visibilité sur les plateformes).
A travers ce concours nous tenons à valoriser les talents féminins dans le domaine de l’entrepreneuriat, dynamiser l’économie locale et les initiatives communautaires.
HPost5 : Quelles sont les thématiques abordées dans le cadre de cette formation
JRC: Les thématiques abordées couvrent un large éventail de notions essentielles à maîtriser pour bien comprendre les enjeux liés à la création et à la gestion d’une entreprise. Il s’agit notamment de l’introduction à l’entrepreneuriat, de l’élaboration du plan d’affaires, de la stratégie de marketing et de communication, du développement de l’intelligence émotionnelle, ainsi qu’un atelier pratique axé sur l’artisanat.
Cette diversité de contenus vise à offrir aux participants une vision globale et concrète de l’entrepreneuriat, tout en renforçant leurs compétences pour transformer une idée en projet durable.
HPost5 : Qelles sont les autres activités prévues dans le cadre du projet « Demen Ka Bèl »?
JRC: Nous prévoyons de réaliser une tournée dans les écoles afin de promouvoir l’entrepreneuriat. D’autres formations sont également prévues en dehors du cadre scolaire, favorisant ainsi l’inclusion d’une plus grande communauté dans notre programme qui vise à fournir les outils nécessaires aux jeunes, leur permettant ainsi d’œuvrer pour leur autonomie financière et qu’ils puissent devenir de réels acteurs engagés dans la dynamisation de l’économie locale.
Propos recueillis par Mardoché Etienne
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