Le Salon du livre de Port-au-Prince : un rendez-vous qui cherche à s’inscrire durablement dans la vie culturelle
Alors que la fin d’année s’accompagne de nombreux événements artistiques, le Salon du livre de Port-au-Prince s’affirme petit à petit comme un rendez-vous culturel inéluctable. Pour cette 3e édition, qui se tiendra le 12 décembre à l’hôtel La Réserve, l’équipe organisatrice privilégie la constance, l’ouverture et une participation active du public.
L’objectif n’est pas d’organiser un événement annuel à la bonne franquette, mais de bâtir une institution qui s’impose bien entendu, qu’on attend avec tant de supplice, et où les livres peuvent s’épanouir au cœur d’une ville qui en manque péniblement.
Cette ambition transparaît déjà dans les nombreuses activités préparatoires : la conférence du 25 octobre à la Médiathèque Jacques-Étienne-Alexis sur les enjeux de la création littéraire en Haïti, avec la participation de Ralph Jean-Baptiste, Kervens Chéry et Merdieu-Clavel Laventure, a donné le ton. Avant même l’ouverture du Salon du livre, un atelier d’écriture poétique animé par Jean D’Amérique est également prévu, afin d’aller à la rencontre des lecteurs et des auteurs émergents, plutôt que d’attendre qu’ils viennent à nous.

Cette année encore, le Salon du livre accueillera une vingtaine d’auteurs, parmi lesquels Jean D’Amérique, Gary Victor, Litainé Laguerre, Windy A. Féquière, ainsi que plusieurs écrivains du mouvement du Renouveau littéraire, dont Smeev Jerry, Adlyne Bonhomme et Estiverne Jephté. Mais au-delà de la liste des invités, c’est l’approche globale qui importe : créer un lieu où les voix confirmées côtoient les nouveaux talents, où la transmission se fait simplement, sans protocole contraignant ni barrières entre le public et les créateurs.
Dans un contexte d’insécurité, de fermeture de bibliothèques et d’absence de politiques publiques fortes pour le livre, l’évènement cherche à occuper un vide, à offrir une régularité que la scène littéraire réclame depuis longtemps.

L’équipe menée par Emmanuel Pacorme (coordonnateur général) et Lucner Michel (secrétaire général) veut poser les bases d’une tradition : un Salon qui ne soit pas seulement une date, mais une présence dans la cité.
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