Ma nébuleuse
Un poème de Eliezer Young, poète, membre du mouvement littéraire, artistique, social et politique Renouveau.
il n’est d’amour malheureux
qui ne se nourrit d’indifférence
il n’est d’homme heureux
qui ne vive de ton visage
— qui répond à tous les noms
du mondeil n’est de tympan caressé
qui n’entend le son de ta mélodie
Il n’est d’âmes brisées
qui ne guérissent sous tes paupières
— chaque battements que je tais
te disent sans prièreil n’est d’instant insignifiant
qui ne se teinte de ton absence
il n’est de solitude nulle part
qui ne ploie sous ta présence
— et quand la nuit me parle
ta voix est l’encre de son silenceil n’est d’ombre de peur
qui ne rêve de ta lumière
il n’est de vent passager
qui ne souffle ton nom
— car même dans l’éloignement
mon coeur te devine toujoursil n’est de larme versée
que tes locks ne sèchent
Il n’est de nouvelles étoiles
qui ne naissent dans ta nébuleuse
— car tout s’aligne
sur les courbes de ton corps
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